L’histoire de la culture du thé au Kenya

L'histoire du thé du Kenya raconte une transformation remarquable, passant d'une expérimentation esthétique coloniale à une industrie majeure qui fait aujourd'hui vivre plus de 3 millions de Kényans.

Histoire du thé au Kenya

 

Les débuts coloniaux (1885-1920)

Histoire du thé au Kenya

En 1885, l'Imperial British East Africa Company administre le territoire du Kenya actuel. C'est en 1903 que l'administrateur colonial G.W.L. Caine introduit les premiers théiers à Limuru, pour des raisons esthétiques et sans vues commerciales.

Il faut attendre 1920 pour que les premières plantations commerciales apparaissent dans les montagnes de Kericho, Kiambu, Nandi Hills, et Limuru. Les précipitations, le climat et le sol volcanique riche font de ces hautes terres un environnement propice à la culture du thé.

L'empire britannique encouragea la venue de colons, mettant en avant la fertilité des sols kényans :

« Installez-vous au Kenya, la colonie la plus jeune et la plus attirante de Grande-Bretagne. Prix bas actuellement pour les zones fertiles. Aucun sol plus riche dans l'Empire britannique. »

 

La période coloniale (1920-1963)

Le gouvernement colonial donna l'accès aux terres cultivables, aux routes et aux capitaux à ses colons, barrant l'accès aux populations locales. Les licences d'exploitation étaient réservées aux grandes plantations coloniales et aux corporations.

La Tea Research Foundation of Kenya (TRFK) fut créée en 1954 pour améliorer les techniques de culture, et la Kenya Tea Development Authority (KTDA) en 1960 pour soutenir les petits producteurs.

L'indépendance et la démocratisation du thé (1963-1970)

Le Kenya obtint son indépendance en 1963. Le nouveau gouvernement révolutionna l'industrie du thé en donnant enfin le droit aux petits agriculteurs locaux de cultiver cette précieuse plante. La KTDA soutint massivement cet effort en assistant près de 600 000 petites exploitations locales, transformant l'organisation de la filière.

Cette période marque un tournant majeur dans l'histoire du thé du Kenya : d'une culture réservée aux colons, le thé devient accessible aux communautés rurales kényanes, offrant de nouvelles perspectives économiques aux populations longtemps marginalisées.

L'essor économique et la position mondiale actuelle (1970 à nos jours)

À partir de 1970, le thé devient véritablement un pilier de l'économie kényane. Cette transformation spectaculaire porte ses fruits : le Kenya est aujourd’hui le plus grand exportateur de thé noir et le troisième producteur mondial derrière la Chine et l'Inde.

Un habitant sur 10 dépend directement de l'industrie du thé, et les exportations rapportent annuellement 880 millions d'euros au pays. Le secteur génère plus de devises que le café, l'horticulture ou même le tourisme.

Un modèle agricole innovant

Le succès du thé kényan repose sur un modèle agricole particulièrement innovant. Les quelque 600 000 planteurs sont tous actionnaires de 54 sociétés qui assurent la production, créant un système coopératif unique au monde. Ce montage permet une répartition équitable de la valeur ajoutée entre tous les acteurs de la chaîne.

De nos jours, 60% du thé Kenyan est issue des petites exploitations, constituant une source de revenus vitale pour de nombreuses communautés.

Thé du Kenya

L'héritage de l'histoire du thé du Kenya

Le thé fut Introduit depuis l’étranger, développé dans l’intérêt d’un empire colonial en dépit des populations locales. Mais le Kenya a su se l’approprier et en faire sa richesse. Il est maintenant au cœur d’un savoir-faire d’excellence qui soutient le développement du pays et de ses habitants.

L'engagement de Maison Keino

L'héritage du thé kenyan fait écho à la philosophie de Maison Keino. Nous nous engageons pour une agriculture éthique, soucieuse de l’environnement et des agriculteurs. Notre sélection de thés du Kenya est issue d'une expertise d'exception dans une démarche de collaboration équitable avec nos partenaires locaux.

 

 

 

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